Mehdi Hachid (né en 1988, Algérie, vit et travaille à Alger) est un artiste et directeur artistique pluridisciplinaire dont l’œuvre interroge les limites de la perception, les dynamiques transdisciplinaires et les dialogues entre matérialité et abstraction.

À travers des installations immersives, des pratiques sculpturales et des projets audiovisuels, il construit un langage visuel où convergent science, philosophie et expérimentation formelle. Sa démarche, ancrée dans l’exploration systémique des émotions et des structures invisibles, se déploie en deux axes : une pratique maximaliste mêlant installations cinétiques, compositions graphiques et récits fragmentés pour questionner la surcharge sensorielle des sociétés contemporaines, et une recherche minimaliste réduisant le geste artistique à des signes essentiels, où le vide et la résonance métaphorique deviennent porteurs de sens.

Revendiquant une archéologie du processus, Mehdi Hachid intègre les traces de la genèse de ses œuvres, transformant l’expérimentation technique en narratif poétique. Collaborant régulièrement avec des chercheurs et spécialistes en sciences humaines et sciences dures, il brouille les frontières entre art, technologie et savoirs empiriques.

Ces dernières années ont marqué son affirmation sur la scène nationale, notamment avec Nexus, une installation audiovisuelle immersive présentée à l’Institut Français de Constantine (2023) puis à l’Institut Français d’Alger(2024), explorant les résonances de la pensée systémique.

En 2024, il signe Waiting For Noah, une sculpture-installation monumentale commandée pour la Biennale Internationale de Design d’Izmir (Turquie). L’œuvre dénonce les fractures écopolitiques de la Méditerranée, interrogeant autant les flux migratoires humains que la vulnérabilité des écosystèmes marins. Parallèlement, il assume la direction artistique de *1/100 Un Centième*, projet phare de la Biennale Franco-Algérienne de Design,où il défend une vision du design axée sur les récits de résilience matérielle et le rapport à l’échelle.

La Foire Internationale d’Art Contemporain d’Alger, l’invite la même année à dévoiler une pièce de Corps Territoire, projet inédit situé au carrefour de l’anthropologie critique et des études décoloniales. Nourri d’archives , d’artefacts collectifs et de récits recueillis auprès de communautés algériennes, ce travail explore les mémoires corporelles enfouies et les tensions entre récits hégémoniques et histoires marginalisées.

Une étape majeure de cette recherche sera exposée en novembre 2024 à la Galerie Hamid Khellafi (Paris).

Pilote du DOJO, agence et studio de création basé à Alger, Mehdi Hachid y orchestre des projets culturels à l’intersection de l’art contemporain, du design social et de la médiation citoyenne. Ce laboratoire hybride, à la fois incubateur d’idées et plateforme de production, incarne sa vision d’une pratique artistique ancrée dans les réalités territoriales tout en dialoguant avec les urgences planétaires.

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